Le Cotentin, des marais, Sainte-Mère-Eglise au phare de Gatteville

Il est difficile d’aborder le Cotentin touristique dans sa globalité tant les attractions sont variées. Explorons cette région à travers les marais, Sainte-Mère-Eglise, l’île de Tatihou et Barfleur. Découverte…

Le Cotentin, Terre sauvage

Terre sauvage et classée, le Parc naturel régional des marais du Cotentin et du Bessin est la première attraction si vous arrivez de Caen. On y remarque de vastes prairies quadrillées de fossés où paissent chevaux de course et bovins. Le parc est traversé par les rivières de la Douve, de la Taute et de la Sèves qui se jettent dans le bel et méconnu estuaire de la Baie des Veys. On peut voir ici, d’ailleurs, une colonie de phoques sur les polders près de la mer.

De nombreux oiseaux migrateurs se posent pour rechercher la quiétude et de la nourriture. On croise des limicoles, des canards l’hiver, des cigognes,  des hérons, des aigrettes blanche. Afin de découvrir cet espace, rendez-vous à la La Maison du Parc qui a aménagé un parcours découverte ornithologique et qui propose également des promenades fluviales au sein de cet univers préservé.

Passez également, à proximité, par Carentan, la capitale des Marais pour admirer le cœur de ville au patrimoine architectural riche avec son église, son lavoir des Fontaines, son couvent devenu hôtel de ville, ses arcades médiévales, ses vieux hôtels particuliers…

Sainte-Mère-Eglise, lieu de mémoire…

Dans le Cotentin, on se souvient  plus qu’ailleurs du 18 juin 1940 lorsque les allemands entrent à Sainte-Mère-Eglise. Le 5 juin 1944, plus de 800 avions C47 larguent 14 238 hommes des 82ème et la 101ème Airborne sur Ste Mère Eglise et ses alentours pour protéger le secteur d’Utah Beach où se déroula le Débarquement quelques heures plus tard.

Sainte-Mère-Eglise fait figure de première ville libérée et rend hommage à ses libérateurs. L’un d’entre eux, John Steele de la 82ème division des troupes aéroportées est devenu célèbre malgré lui. En effet, lors de son saut en parachute, il resta accroché au clocher de l’église et décida de faire le mort afin d’éviter de servir de cible à l’ennemi. L’homme qui sortit indemne revint plusieurs fois à Sainte-Mère-Eglise lors de commémorations du Débarquement. On trouve dans le village la borne 0 et l’on peut visiter le Musée Airborne

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Si l’on monte jusqu’au port de pêche et de plaisance de St Vaast La Hougue, on se rend en escapade sur l’île de Tatihou. Ce morceau de terre situé sur la Côte Est du Cotentin se remarque par sa tour édifiée par Benjamin de Combes sur les plans de Vauban, à partir de 1694.

Tatihou, pour les amoureux de la nature…

Parc à huitre dans Le Cotentin

L’Ile de Tatihou  protégée par le Conservatoire du Littoral attire les amoureux de nature et d’histoire. On visite son musée maritime classé « Musées de France » et ses expositions, ses  jardins, sa tour Vauban sans oublier sa réserve ornithologique.

Cette petite île de 27 hectares  est accessible par un bateau amphibie ou à pied par le Rhun, et là, on a le plaisir d’emprunter la chaussée qui traverse les parcs à huîtres.

A quelques encablures, de l’autre côté de la baie, rendez-vous à la tour de la Hougue située sur un promontoire rocheux. Elle renforçait la protection de la rade que Vauban qualifiait de « meilleure et  plus sure du royaume ». Ces joyaux de l’architecture militaire sont inscrits à l’UNESCO depuis le 7 juillet 2008.

Barfleur et le phare de Gatteville…

A 6 km au Nord de St Vaast, on gagne Barfleur considéré comme l’un des plus beaux villages de France. Cette Perle du Val de Saire tire l’origine de son nom du norrois, la langue des vikings. Son magnifique et typique port d’échouage a inspiré bien des peintres comme Signac. On se régale également de la moule sauvage :  la « blonde de Barfleur ».

Si l’on feuillette l’histoire du village, on se rappelle qu’en 1066, la Duchesse Mathilde fait construire à Barfleur « la Mora », un navire qui transporta son époux Guillaume le Conquérant à la conquête de l’Angleterre.

Il subsiste du passé médiéval de la petite cité, quelques maisons de la Cour Sainte-Catherine, l’église Saint -Nicolas posée sur un promontoire rocheux et entourée de son cimetière marin.

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On regarde les maisons anciennes de granit gris aux toits de schiste bleutés, l’Ancien Couvent des Augustins et la Chapelle de la Bretonne avec ses magnifiques vitraux et la station de sauvetage de la SNSM.

Derrière l’église, on bénéficie d’un point de vue exceptionnel sur la pointe de Barfleur et le Phare de Gatteville. Ce phare est second plus haut phare de France. Il a fallu cinq années de travaux de 1829 à 1834 pour le réaliser. Les ouvriers ont eu besoin de 11000 blocs de granit, taillés à la main.

Après avoir gravi un escalier de 365 marches éclairé par 52 fenêtres, on  admire le panorama sur le Val de Saire et la mer. Ce phare est équipé d’une lampe de 1600 watts, d’une double optique permettant par temps de brume d’augmenter sa puissance lumineuse. La portée du phare de Gatteville est d’environ 50 km qu’on se le dise !

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