Véloroutes, conseils pour bien rouler en vacances

Malgré leur nom, les véloroutes se partagent avec des usagers motorisés. Ces itinéraires balisés empruntent des routes souvent agréables, évitent les dénivelés excessifs et circulent autant que possible sur des aménagements en site propre (voies vertes, notamment en Bretagne et dans les Landes) et sur des petites routes tranquilles. Sur les 21 000 km d’aménagements de véloroutes et voies vertes prévues, plus de 9 000 km sont déjà tracées. À ces routes à vélo nationales, il convient d’ajouter des boucles locales, soit un potentiel de 20 000 kilomètres supplémentaires.

Le réseau hexagonal de véloroutes poursuit des itinéraires européens (EuroVelo ou EV), dont six d’entre eux parcourent la France : La Vélodyssée en Bretagne et le long de l’Atlantique ou EV1, la route des Pèlerins ou EV3, la véloroute du littoral de la Manche ou EV4, l’itinéraire Londres-Rome qui passe par Calais-Lille puis la Lorraine et l’Alsace ou EV5, l’EuroVelo des fleuves ou EV6 et enfin l’EuroVelo 8 (EV8) le long du littoral méditerranéen. Le pied sur la pédale prêt à enclencher le départ, voici quelques conseils pour aller loin en vous ménageant.

Le vélo ressemble à la radio, les mauvaises fréquences perturbent sa compréhension. La fréquence de pédalage, cette capacité à tourner les jambes avec vélocité, essentielle pour aller loin et vite (ou l’inverse), baisse avec l’âge, la fatigue et l’inexpérience. Pour le premier point, nous ne pouvons rien faire. Pour le deuxième non plus, d’ailleurs ! En fin de journée, même le plus expérimenté des cyclistes éprouve les pires difficultés à mouliner et tend à pédaler en force, à mettre du braquet. Comme les débutants, certainement pas informés des bienfaits d’un pédalage fréquent avec un petit braquet que médecins et entraîneurs plébiscitent de concert. À puissance développée équivalente, un pédalage rapide sollicite davantage le système cardio-vasculaire qu’un pédalage lent, plus contraignant sur le plan musculaire et articulaire.

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Sur une véloroute comme La Vélodyssée, très bien pourvue en voies vertes, il y a peu de dénivelé. Le parcours de la Vélodyssée est globalement assez plat, à l’exception de la partie située dans le Pays Basque qui est vallonnée. Cette véloroute la Vélodyssée est accessible à tous. Vous y croiserez d’ailleurs de nombreuses familles avec enfants.

Si vous partez en famille sur les routes françaises, n’oubliez pas les règles de Paul de Vivie (1853-1930), considéré comme le père du cyclotourisme, lesquelles restent d’une étonnante pertinence :

• Des haltes rares et courtes, afin de ne pas laisser tomber la pression.
• Des repas légers et fréquents : manger avant d’avoir faim et boire avant d’avoir soif.
• Ne jamais aller jusqu’à la fatigue anormale qui se traduit par le manque d’appétit et de sommeil.
• Se couvrir avant d’avoir froid, se découvrir avant d’avoir chaud et ne pas craindre d’exposer l’épiderme au soleil, à l’air, à l’eau.
• Rayer de l’alimentation, au moins en cours de route, le vin, la viande et le tabac.
• Ne jamais forcer, rester en dedans de ses moyens surtout pendant les premières heures où I’on est tenté de se dépenser trop parce qu’on se sent plein de forces.
• Ne jamais pédaler par amour-propre.

Les cyclotouristes aiment à voyager loin à une vitesse raisonnable. Ils sont dans l’économie et ménagent leur force pour atteindre leur objectif. Avec les enfants, immergez-vous dans la sensorialité du monde, aux odeurs, aux paysages et aux sons environnants. Ménagez-vous, pédalez et respirez, votre errance touristique sera joyeuse.