Focus sur le Nil, le fleuve Sacré

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Partout dans le monde, l’eau descend du ciel, partout… sauf en Egypte. Ici, l’eau est fille de la terre.
Dans une vallée où il ne pleut (presque) jamais, le Nil est la seule source d’irrigation. L’Egypte bouscule encore d’autres évidences : chaque année, c’est au moment le plus sec, en plein été, que les eaux du Nil débordent. Fleuve mythique, le Nil fut longtemps auréolé de mystère. Il fallut attendre la seconde moitié du XIXe siècle pour que le voile se lève et que les expéditions des anglais Speke et Burton éclaircissent le « mystère des deux Nil ». Le « Grand Nil » égyptien est le fruit de la réunification du Nil Blanc, né au Zaïre et du Nil Bleu, originaire des hauts plateaux éthiopiens qui se jette dans la Méditerranée en un large delta. La force vivifiante du fleuve était vénérée par les anciens Egyptiens sous la forme du dieu Hapi. Mais le mythe du Nil est lié à celui d’Isis, l’épouse et soeur en deuil. La montée annuelle du Nil s’expliquait par les larmes versées par la déesse à la mort de son frère et époux Osiris assassiné et jeté dans le fleuve.

Croisière sur le Nil en felouque

Le long du Nil, dans la lumière des dieux

Croisière sur le Nil en dahabeya ou en felouque Une croisière le long du Nil a toujours été la plus belle façon de visiter les trésors de la Haute Egypte mais aussi de contempler et vivre au rythme de ce fleuve sacré. Elégante avec sa grande voile blanche, la felouque est devenue un moyen de navigation idéal pour les aventuriers désireux de découvrir les richesses du fleuve sacré. C’est la promesse d’un voyage authentique, hors des sentiers battus, la felouque pouvant s’arrêter dans des endroits inhabituels. Descendre de Louxor à Assouan au fil de Nil est toujours un plaisir inégalé, avec ses multiples découvertes comme celle du temple de Kôm Ombo dédié aux dieux Sobek (le crocodile) et Haroeris (le faucon), ou celle du temple d’Edfou dédié à Horus, le protecteur… C’est à bord de ces bateaux traditionnels d’origine nubienne que les voyageurs peuvent rêver chaque nuit sous le ciel étoilé du pays des Pharaons.

Quant à la dahabeya, elle était le moyen de transport favori des riches voyageurs qui naviguaient sur le Nil au début du XIXe siècle. Tous les écrivains-voyageurs, les aventuriers et les archéologues ont remonté le Nil à bord de ce bateau à voile à l’époque où aucune route ne menait vers le sud de l’Egypte. La dahabeya est de plus en plus prisée tant pour l’intimité de ses cabines (de 6 à 10) que pour le charme d’une décoration soignée et la liberté d’un programme où les seules contraintes sont le vent et les envies des passagers. Rien ne vaut cette sensation de glisse, voile au vent, le plaisir d’accoster sur des plages sauvages ou de visiter des vestiges où personne ne s’arrête.

Spa sur le Nil à bord du Oberoï Zahra

Spa sur le Nil à bord du Oberoï Zahra

L’histoire d’amour entre l’Egypte et l’univers du bien-être remonte à l’Antiquité. Plusieurs auteurs antiques ont souligné la beauté resplendissante de Cléopâtre qui a fasciné les hommes les plus puissants. Au nom du culte de la beauté, la reine plongeait régulièrement dans des bains au lait d’ânesse, parsemés de pétales de roses. Pour ceux qui souhaitent goûter au bien-être du pays des Pharaons, le bateau Oberoï Zahra propose d’alterner les visites des sites archéologiques avec les soins dans son spa. C’est le seul bateau sur le Nil à disposer d’un espace bien-être intime et raffiné, composé de quatre salles de massages avec hammams et douches privées.

L’ambiance zen du lieu est accentuée par le marbre et le bois de chêne. Le spa, baigné par la lumière naturelle, est décoré de teintes beiges et blanches, rendant l’atmosphère  délicieusement délassante. Quoi de plus propice à la détente que de se faire masser le regard perdu sur le Nil ?

Le Nil vu du ciel

Pour découvrir la vallée de Louxor hors des sentiers battus, il faut prendre de la hauteur. Un moment fort, le survol de Louxor en montgolfière. Elle décolle de la rive ouest du Nil, où se trouvent les tombes des pharaons et survole paisiblement la vallée des Nobles et le temple de la reine Hatshepsout, surnommée «la Sublime des sublimes» dans l’Antiquité. Une occasion unique d’observer le dessin du «fleuve-dieu» serpentant au milieu du désert. Au loin, les montagnes sacrées désertiques prennent la forme de mystérieuses pyramides. Une vue panoramique sur les temples, les champs de canne à sucre, Louxor et ses villages, le Nil caressé par les premiers rayons du soleil…

un pur moment de magie.

Tea time sur la terrasse du Old Cataract

Le Old Cataract, l’hôtel de légende… son nom évoque les voyages du siècle dernier ou les romans d’Agatha Christie et son célèbre « Mort sur le Nil ». Construit en 1899 sur un escarpement surplombant le fleuve mythique, l’établissement tient son nom de la collision des eaux avec les barrières de granit qui forment la première cataracte. Dès sa construction, il devient le rendez-vous des célébrités mondiales. En 1901, la demande était telle que des tentes furent dressées autour de l’hôtel. En dépit de cela, les réservations devaient se faire un an à l’avance. L’Aga Khan y passa sa lune de miel et en devint un fidèle client. Winston Churchill y fit de multiples séjours. Toutes les têtes couronnées d’Europe et d’Orient ainsi que de nombreux Chefs d’État firent du Old Cataract leur adresse de prédilection. Prendre un five o’clock tea sur la terrasse du Old Cataract au moment du coucher de soleil, est un moment mémorable. Confortablement installé devant un earl grey, on prend le temps d’apprécier la vue sur l’île Eléphantine, aujourd’hui jardin couvert de palmiers où se cachent les décombres du Temple de

Khnoum, le Dieu de la Crue. Au coucher du soleil, la lumière coule sur les ruines du temple. Le temps semble s’être arrêté devant à la vision féerique des méandres du Nil autour de l’île Eléphantine animés par le défilé majestueux des felouques. En arrière-plan, le soleil irradie les dunes rosées. Le spectacle est grandiose.

Saviez-vous que… ?

  • Dans l’Antiquité, les hommes étaient chargés de faire la lessive. Pourquoi ? À l’époque, laver son linge dans le Nil était tout simplement une activité dangereuse, car le fleuve était habité par des nombreux crocodiles.
  • Pour les Egyptiens, les peintures devaient avant tout raconter une histoire et non reproduire la réalité. Dans l’Antiquité, les artistes jonglaient allègrement entre les représentations de profil et de face. Selon eux, on reconnaît mieux les visages de profil avec l’oeil peint en face. En revanche, les bras et les jambes sont expressifs de profil. Cette double représentation sera utilisée plus tard par les peintres cubistes.
  • Pour devenir pharaon, il fallait être un homme. Pas de quoi décourager la reine Hatchepsout. jugeant son gendre Touthmôsis III trop jeune pour régner, elle décide d’usurper le titre de pharaon en s’habillant en homme et en portant une barbe postiche. Ses statues sont même colorées en rouge et non en jaune, comme le veut la tradition lorsqu’il s’agit de représenter les femmes. Si bien que pendant longtemps les égyptologues se sont interrogés sur le sexe d’Hatchepsout.

Pour plus d’informations : Bureau du Tourisme Egyptien Tel : 01 45 62 94 42 – Fax : 01 42 89 34 81

www.egypt.travel

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