À la découverte des traditions de la Mauritanie

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La Mauritanie est un pays du nord-est de l’Afrique, située à mi-chemin entre le Sahara et le Sahel. Essentiellement désertique, avec seulement 0,5% de terre cultivable, c’est l’un des pays les moins peuplés du monde. À cause du faible développement du secteur du tourisme, la Mauritanie est peu connue au-delà de la frontière africaine. Pourtant, malgré son allure de désert aride, elle possède une culture très riche avec de nombreuses traditions ancestrales. Afin de vous permettre d’en savoir plus sur ce pays, prenons le temps de découvrir quelques-unes de ses traditions.

Table des matières

La pêche au poisson maigre : une tradition ancestrale qui perdure en Mauritanie

En Afrique de l’ouest et notamment en Mauritanie, la pêche artisanale fait partie des activités littorales les plus anciennes. Jusqu’à aujourd’hui, celle-ci reste l’une des principales sources d’emploi et de revenu de la population locale avec plusieurs milliers de pêcheurs recensés. Si autrefois, cette activité restait stable, la pêche artisanale mauritanienne a connu un développement spectaculaire dans les années 1990 avec une augmentation de plus d’un tiers des prises.

La courbine, également appelée poisson maigre est un poisson emblématique de la pêche traditionnelle mauritanienne. Et pour cause, celui-ci est très convoité. Une partie des pêcheurs traditionnels s’est d’ailleurs spécialisée dans la pêche de cette espèce de poisson. En collaboration avec de grandes entreprises, ils fournissent les marchés occidentaux, notamment en France où la viande de ce poisson est très appréciée. Pour connaître toutes ses qualités, renseignez-vous sur le poisson maigre auprès de spécialistes.

Celui-ci est réputé pour ses qualités nutritives et son apport en calories. Le poisson maigre est tellement recherché en Europe et en Asie que la grande majorité des prises issue de la pêche traditionnelle mauritanienne est destinée à l’exportation. Cependant, dans sa politique de sécurité alimentaire, le Gouvernement a fixé une limite d’exportation pour cette espèce.

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Les griots ou Iggawem : des musiciens traditionnels mauritaniens

En Mauritanie, la musique est essentiellement pratiquée par des artistes traditionnels qui forment à eux seuls une caste de la société maure. On les appelle les griots ou encore les Iggawen. Faisant partie d’une catégorie particulière de la société, les griots sont des musiciens presque de naissance. Depuis des siècles, ces professionnels se transmettent leur savoir artistique de génération en génération. Leur style musical s’appelle l’Azâwân. En tant que musiciens de cour, les griots sont spécialisés dans l’éloge personnalisé des chefs.

Les louanges se font à travers des récits épiques transmis oralement entre les générations. Aujourd’hui, malgré la métamorphose de la civilisation mauritanienne, les griots ont toujours leur place dans la société moderne. Cependant, leur rôle a évolué. Certains d’entre eux atteignent la célébrité grâce à leur musique. D’autres, plus attachés aux valeurs traditionnelles de cet art, se contentent de faire le tour des quartiers pour animer les fêtes, notamment les mariages.

De nos jours, de nombreux musiciens mauritaniens faisant une carrière commerciale rappellent fièrement à leurs fans qu’ils sont issus d’une lignée de griots. Traditionnellement, les iggawen avaient des instruments traditionnels. Outre les percussions, ils utilisent une sorte de luth appelé « tidinit » pour les hommes. Il existe également un équivalent de cet instrument pour les femmes. On l’appelle « l’ardin ». Parmi les illustres griots mauritaniens, on peut notamment citer les chanteurs Sedoum ould Eida, Moudou Matalla ou encore Khalifa ould Aida. La gent féminine est également très bien représentée avec la chanteuse Dimi mint Abba et sa sœur Germi.

Le dhamet : un jeu traditionnel très célèbre en Mauritanie

L’aridité de certaines régions du monde comme le Sahara n’empêche pas la population de perpétuer la pratique de jeux traditionnels comme le dhamet. Faisant partie de la famille des jeux de dames, ce jeu traditionnel est très pratiqué en Mauritanie. Habituellement, le dhamet se joue sur un plateau formé d’un réseau de lignes de neuf rangées, de neuf colonnes et de quatorze diagonales, donnant ainsi 81 intersections. Comme aux dames, l’objectif de ce jeu est de capturer tous les pions de l’adversaire ou de lui bloquer tout déplacement. Pour ce faire, chaque joueur dispose de 40 pions à placer sur les intersections. Il y a deux sortes de pièces :

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  • les pions qui se déplacent uniquement vers l’avant et ne peuvent pas reculer au cours d’un déplacement simple,
  • les sultans qui peuvent se déplacer comme bon leur semble tant qu’il n’y a aucune pièce pour bloquer leur passage.

La règle est simple : chaque joueur déplace un de ses pions, tour à tour pour déjouer la stratégie de l’autre. Lorsqu’un pion atteint la dernière ligne du plateau, il se transforme en sultan. Afin de perpétuer ce jeu traditionnel, des tournois de dhamet sont régulièrement organisés en Mauritanie.

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